Ne pas se laisser anesthésier spirituellement !
- Benjamin Gijon
- 17 mai 2023
- 6 min de lecture
Ce titre vous surprendra peut être mais c'est un verbe qui me parait très adapté pour la vie du chrétien.
L'anesthésie est le fait de ne ne plus ressentir de sensation localement, ou dans tous le corps lorsqu'elle est généralisée.
On y pense souvent lorsque l'on doit se faire opérer notamment : on va nous donner un produit qui va venir annuler la sensation de douleur et permettre de réaliser l'opération.
Mais souvent, une fois l'effet de l'anesthésie passé, on ressent les douleurs des suites de l'opération. Cette sensation "d'absence de douleurs" est temporaire.

Lorsqu'un chrétien / une chrétienne né de nouveau : il/elle est une nouvelle créature : les choses passées sont passées et voici toutes les choses sont devenues nouvelles
(2 Corinthiens 5:17 )
Nous entamons alors notre marche avec Christ et ce jusqu'à la fin de nous jours où nous le rejoindrons dans sa gloire pour la vie éternelle.
Cette vie nouvelle, où notre péché ne nous est plus imputé et où nous jouissons du salut par l'oeuvre du Seigneur à la croix, n'est pas un chemin facile : Matthieu 7:13-14 : Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.
Dans ce chemin, nous allons vivre des épreuves, des tentations.
Car en effet : si nous ne pouvons pas perdre le salut, le malin ne va pas rester les bras croisés sans rien faire. Et il y a bien une chose que le malin veut faire : nous éloigner de Dieu.
Il ne pourra pas nous retirer le salut, mais il peut nous faire perdre la joie du salut, la joie et l'espérance d'être les enfants de notre Seigneur.
Il va utiliser nos faiblesses, notre chair pour nous amener à reconsidérer ce que la Parole de Dieu nous enseigne.
Prenons l'exemple en Genèse 2 et Genèse 3 : au chapitre 2 verset 17 : Dieu dit à Adan : Tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras tu mourras certainement.
Au chapitre 3 le serpent va poser la question à Eve au verset 1 : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
Eve va répondre : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point de peur que vous ne mourriez.
La question du Serpent va semer le doute en Eve, et elle va même ajouter aux instructions du Seigneur une autre : vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point.
Une précision que l'Eternel n'avait pas donné à Adan. Eve a ajouté à la Parole de Dieu des mots que l'Eternel n'avait pas prononcé.
Mais le Serpent ne va pas s'arrêter la, il va ajouter au verset 4 : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme Dieu connaissant le bien et le mal.
Le malin va laisser entrevoir une autre perspective à la désobéissance de Dieu. Il va retirer la mort pour la substituer par le fait d'être comme Dieu et de connaître le bien et le mal.
Nous connaissons la suite : la Parole de Dieu est la seule vérité : la désobéissance d'Adan et Eve a bien eu pour conséquence : leur mort, et le mensonge du malin s'est bien confirmé comme un mensonge : Adan et Eve ne sont pas devenus Dieu.
C'est ainsi que le malin va agir : il va nous anesthésier, nous endormir, tenter de nous convaincre que notre péché n'est pas si grave, que notre désobéissance n'a pas une si grande importance.
Il peut même utiliser des arguments bibliques : si Jésus-Christ t'a sauvé, ton péché ne te condamne plus à la mort, et si Dieu est amour alors : pourquoi obéir ?
Ce discours séducteur est un combat que nous ne devons pas négligé frères et soeurs.
Car si le malin anesthésie la douleur que provoque notre péché temporairement, lorsque Dieu se révèle à nous et nous révèle notre désobéissance, à notre "réveil" : la douleur de ne pas avoir été fidèle à notre Seigneur, elle, est bien réelle.
Bien entendu, Dieu est plein de compassion, de miséricorde et d'amour pour chacun de nous. Il pardonne encore nos faiblesses et nos péchés si nous revenons à lui avec un coeur sincère :

Mais ne soyons pas des chrétiens anesthésiés et endormis dans nos péchés : nous devons veiller à nos âmes, protéger notre coeur pour pouvoir mieux servir, louer, adorer et glorifier notre Dieu. Remplissons nous du Saint-Esprit, qu'Il puisse agir en nous, qu'Il nous révèle à la lumière de sa Parole TOUT ce que nous devons changer, travailler, abandonner dans nos vies pour que resplendisse à travers nous la gloire de Dieu.
Ne laissons pas de place au diable, au monde, à notre propre chaire. Le Seigneur a pris le fardeau de mon péché sur la croix : je dois alors faire mourir le péché qui reste en moi, pour lui ressembler chaque jour un peu plus. Je ne dois pas m'endormir, m'appesantir sur ma vie, je dois demander à mon Dieu qu'il ravive la flamme du Saint-Esprit en moi, qu'Il m'aide à lutter contre toutes ses faiblesses dans un chemin de sanctification qui rendre gloire uniquement à Dieu.
Nous aimons notre Seigneur, et parce que nous l'aimons : nous devons faire mourir le péché qui est en nous.
L'apôtre Paul l'évoque en Romains 6 :
Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?
Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.
Si dans nos vies, il y a des péchés qui se sont installés, que nous n'avons pas agis car nous étions toujours sous anesthésie, ne percevant pas la douleur que cela cause à nos âmes, aujourd'hui est la bonne journée pour se mettre à genoux devant Dieu, lui demander pardon, lui demander d'agir dans nos vies, le remercier pour sa patience et sa miséricorde, et agir comme des enfants dignes de Christ : nos vies appartiennent à Dieu.
Ne soyons pas des chrétiens anesthésiés, mais des enfants de Dieu : témoins et serviteurs fidèles de notre Seigneur Jésus-Christ.
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